De longues tiges rameuses, un feuillage joliment trilobé et d’éclatantes petites fleurs étoilées : elle court, elle court, la Morelle douce-amère…
Elle n’a certes pas la hardiesse du houblon dans l’art de l’escalade. Mais elle grimpe comme elle peut. Dans les haies comme au bord du halage. En prenant appui sur une ronce ou une grande ombellifère. En s’enroulant autant d’un tronc. Sinon, la Morelle douce-amère rampe et étale ses tiges rameuses sur la berge.
Ses superbes petites fleurs violettes, auréolées de petites taches vertes et blanches, ont un certain succès auprès des pollinisateurs. D’abord épanouis en fines et élégantes étoiles, les cinq pétales se retournent bientôt vers l’arrière. Comme pour mieux mettre en avant l’essentiel : les sacs de pollen jaune vif, réunis en un manchon saillant d’où émerge un fin style blanc-verdâtre.
La Morelle douce-amère produira ainsi de belles grappes de petites baies vertes puis rouge-orangées qui régaleront des oiseaux l’hiver prochain. Car il faudra attendre leur pleine maturité, mieux encore une bonne gelée, pour qu’elles perdent leur toxicité. Mais attention, si les oiseaux s’en délectent, la morelle est toxique pour l’homme. Pour les confitures, il faudra trouver autre chose. Les baies de l’églantier par exemple.
En savoir plus sur la Douce-amère avec le site snv.jussieu.fr