La Sylvaine au quart de tour

La Sylvaine sait prendre son temps lorsqu’elle butine. Mais, au moindre dérangement, elle se volatilise avec une incroyable vivacité.

Voilà un petit papillon taillé pour les démarrages en trombe ! Avec de petites ailes nerveuses, ramassées sur un corps trapu, pour ne pas dire courtaud… N’essayez pas de le suivre des yeux, il est bien trop vif et rapide pour vous… Rassurez-vous, si la source de nectar lui a plu, la Sylvaine (Ochlodes sylvanus) ne tardera pas à y revenir.

Actuellement, elle apprécie tout particulièrement les dernières fleurs de ronce dans les haies et, déjà, les inflorescences de chardon et de cardère. Évidemment, elle n’en trouve pas au jardin. Plutôt au bord du halage et le long des haies voisines. Mais quelques artichauts en voie de floraison devraient bientôt lui plaire !

Outre de grands yeux sombres, la Sylvaine arbore de solides antennes en forme de massues. Elle se distingue encore par la couleur de ses ailes : fauve verdâtre dessous, lumineux orangé bordé et veiné de brun dessus. Des ailes disposées de façon originale au repos. Antérieures et postérieures sont ainsi ramenées vers l’arrière et forment entre elles un angle de 45°. Prête à partir au quart de tour ! 

La Sylvaine sur inflorescence de cardère / Un jardin dans le Marais poitevin.

La Sylvaine sur une inflorescence de cardère. À noter les solides antennes roussâtres en forme de massue, curieusement pourvues d’un petit crochet terminal.

Au fil des étés

Début juillet 2021. Dernières fleurs de ronce dans les haies pour saluer le retour de la petite Sylvaine.

Fin juillet 2021. En pause sur une feuille de Picride fausse-vipérine.

Fin juillet 2021. En pause sur une feuille de marguerite.

Fin juin 2023. En pause sur une feuille d’artichaut.

Début juillet 2023. Sur un capitule de Cirse commun.

Début juillet 2023. Sur un bouton de Cirse commun.

Début septembre. La chaude palette des oeillets d’Inde lui va si bien !

Début septembre 2023. En pause sur un pétale de zinnia.

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