La Timandre aimée

Timandre aimée dans les allées du jardin.

On la débusque par hasard. La Timandre aimée ne volète jamais très loin. Et se laisse facilement admirer sur une feuille voisine.

Timandre aimée sur feuilles d'achillée.De la mythologie grecque au jardin, il n’y a qu’un pas avec la Timandre aimée (Timandra comae). Cela dit, inutile de trop disserter sur la vie sentimentale de la fille de Tyndare et Léda puisque, dans leur grande sagesse, les entomologistes l’ont résumée en un qualificatif attendrissant. Et comment ne pas l’aimer en effet ce discret papillon de nuit, original tant par la forme que par la délicate harmonie de ses couleurs ?

D’un apex à l’autre, deux lignes traversent les ailes anguleuses frangées de rose : comme un trait de pastel roussâtre au centre et un sinueux filet gris à l’arrière. Une troisième leur fait discrètement écho, vaguement orangée, à peine perceptible, à hauteur du thorax. Le tout sur fond ocre clair et pointillé. Un décor plus ou moins estompé somme toute très sobre.

La Timandre aimée ne vient pas au potager pour pondre. Elle y butine la nuit et volète un peu le jour lorsqu’elle est dérangée. Ses chenilles sont plutôt les hôtes de plantes des prairies, renouée, arroche et oseille sauvage. On peut donc l’admirer sans arrière pensée !

Timandre aimée dans les allées du jardin.

Malgré un décor assez estompé, le discret point discal des antérieures reste lisible.

Timandre aimée sur feuille de frêne.

Fin août 2019. Les couleurs sont parfois plus affirmées, notamment la frange ici rose vif à laquelle répond la ligne centrale roussâtre. Le point discal des antérieures est alors bien marqué.

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