En dormance tout l’été. Lorsque la Vendangeuse jaune pointe ses premiers boutons, elle évoque une touffe de narcisses à contretemps.
Ni crocus, ni colchique… La Vendangeuse jaune (Sternbergia lutea) illumine talus et pieds des haies en ce début octobre. Pas vraiment dans le marais mais sur les coteaux calcaires aux abords des villages. De petites colonies serrées dont l’éclatant jaune d’or tranche sur l’herbe brûlée par le soleil.
La longue et sévère sécheresse de l’été ne l’a pas malmenée. Bien au contraire. Originaire de Méditerranée, elle était plutôt à son affaire. Ses bulbes ont ainsi emmagasiné assez d’énergie pour attendre l’équinoxe d’automne et le retour des pluies.
D’un beau vert soutenu, le feuillage émerge en même temps que la hampe florale. Les boutons allongés apparaissent alors enveloppés dans une spathe blanchâtre translucide, à la manière des narcisses. D’abord resserrés en forme de gobelet, les six tépales finissent par s’épanouir et dévoiler six étamines roussâtres quant les crocus n’en ont que trois.
Véritables sauvages ou plutôt ici plantes cultivées ensauvagées ? Qu’importe. La Vendangeuse jaune, c’est comme un air de printemps à l’approche de l’hiver.
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