S’il ne paye pas de mine, le Cirse des champs compte parmi les précieuses sources de nectar de cette mi août caniculaire.
Ce n’est pas le moment de faire la fine trompe ! Certes, le Cirse de champs (Cirsium arvense) n’a pas l’envergure, ni l éclat de son compère le Cirse commun (Cirsium vulgare). Mais, sous la canicule et avec cette interminable sécheresse, il n’y a pas de petite source de nectar !
Comme une chevelure en broussaille sur de petites têtes ovales : des dizaines de fleurs tubulées, mauves, élégamment sirotées par les papillons. Pour sa part, courte langue oblige, le Bourdon terrestre n’hésite pas à littéralement y plonger. Tête la première. La brouteuse Cétoine dorée également, toutes mandibules enivrées.
Au dessous, les bractées lancéolées, verdâtres, glabres, restent sagement serrées les unes contre les autres. Pour être aiguisées, leurs pointes brun-rouge n’en sont pas moins modestes au regard de celles, hérissées et épineuses, du Cirse commun. À chacune sa manière de protéger les futures graines dont les aigrettes blanchâtres voleront bientôt au vent.
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