Le petit ramoneur

Cuivré fuligineux sur capitule de Cirse des marais.

Avec sa livrée charbonneuse, le Cuivré fuligineux n’est pour le moins pas ostentatoire. Surtout lorsqu’il ouvre les ailes.

Fuligineux ? Le qualificatif évoque la couleur et l’aspect de la suie. Discret par la force des choses, on aurait presque pu, il est vrai, l’appeler le Petit ramoneur ! Même le revers fauve des ailes du Cuivré fuligineux (Lycaena tityrus) paraît ainsi terni sous quelque salissure noirâtre.

Semé de nombreuses taches noires, il arbore malgré tout une ligne orangée plus ou moins estompée sur les bords extérieurs. On est cependant loin de l’éclat de la plupart des membres de la famille, notamment du Cuivré commun. 

Et la terne livrée s’éteint complètement quand il ouvre les ailes. Particulièrement la seconde génération en cette saison. C’est à peine si quelques points sombres et une ligne extérieure de lunules orangées se détachent sur ce fond charbonneux. Seule fantaisie : un reflet bleu violacé sur les antérieures. Encore faut-il que l’orientation du soleil soit bonne !

Le petit Cuivré fuligineux se consolera avec deux fines braises qui, seules, semblent encore incandescentes. Un peu à la manière de la Piéride de la moutarde. À la pointe de ses antennes.

Cuivré fuligineux sur capitule de Cirse des marais.

Mâle brun charbonneux à peine rehaussé d’orange et de quelques taches noires.

Et voilà Madame !

Comme saupoudrée de suie elle aussi, Madame est malgré tout plus lumineuse…

… surtout lorsqu’elle ouvre les ailes, avec une dominante cuivrée aux antérieures et un sobre rappel en bordure des postérieures.

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