Ce n’est pas un dard mais une longue trompe : les calices les plus profonds du jardin n’ont aucun secret pour le Grand Bombyle !
Dans la série des premiers butineurs de la saison, trompe en avant, voici le Grand Bombyle. Le corps ramassé, brun roux, velu en diable, on dirait un petit bourdon. Très actif, il est spécialiste du vol stationnaire dans sa quête de nectar. Un peu à la manière du Moro-sphinx. Mais, ni bourdon, ni papillon, c’est une mouche.
Le distinguo se vérifie aisément lorsque qu’il est au repos, comme ici au pied d’une haie, sur une feuille de Ficaire notamment. Haut perché sur de longues pattes, le Grand Bombyle a les yeux globuleux des mouches. Il n’a surtout que deux ailes, reconnaissables entre toutes. Fortement nervurées, elles sont teintées de noir sur le bord antérieur.
Il n’a qu’un seul défaut. Parfaitement inoffensif pour le jardinier, il est redoutable pour les abeilles sauvages, avec un faible pour les Andrènes. Il pond en effet à l’entrée de leurs terriers et ses asticots y pénètrent pour aller dévorer larves et garde-manger. L’équilibre du jardin est parfois cruel.
En savoir plus :
- La famille des Bombyles avec le site aramel.free.fr
- Le Grand bombyle avec le site quelestcetanimal.com
- Bombylius major avec la galerie du site insecte.org
Quelques cousins