Ce sont ses chenilles qui passeront l’hiver : en attendant, la seconde génération de la Petite Violette se régale du nectar des picrides.
Évidemment, la Petite Violette (Boloria dia) ne doit pas son nom vernaculaire à sa livrée ! Plutôt aux plantes hôtes de ses chenilles, toutes du genre Viola : de la Violette odorante à la Violette des bois. Pas étonnant donc de la retrouver au jardin dont la partie boisée s’illumine de bleu tendre chaque printemps.
Voilà une cousine du Petit nacré (Issoria lathonia) avec quelques « incrustations » de plaques blanches au revers des ailes postérieures dont une, centrale, en forme de flèche. La tonalité du fond varie d’un individu l’autre, avec une large bande vieux-rose voire violacée (ah, tout de même !) tachée de rouge sombre.
Dans une dominante orangée, le dessus des ailes fait écho au revers des antérieures. Il présente ainsi à l’avant un treillage de marques noires assez épaisses, disposées en lignes zigzagantes. À l’arrière, une ligne de points noirs fortement appuyés voisine les solides chevrons noirs de la marge.
La seconde génération de la Petite Violette s’apprête à pondre. Ses chenilles hiverneront à l’abri de leurs délicates souches favorites. Pour une émergence programmée en avril-maI. Lorsque les violettes refleuriront.
En savoir plus :
- Moussus, Lorin et Cooper, 2022, Guide pratique des papillons de jour, Delachaux et Niestlé.
- La Petite Violette avec le site quelestcetanimal.com
- Boloria dia avec la galerie du site insecte.org