L’hiver du Syrphe des corolles

Syrphe des corolles / Un jardin dans le Marais poitevin.

Le Syrphe des corolles est censé émerger avec le printemps. En fait, il ne s’arrête jamais vraiment. Même en hiver, il lui suffit d’un peu de soleil et de nectar.

Syrphe des corolles / Un jardin dans le Marais poitevin.Sans attendre le printemps, les jeunes pousses de rosier vont bon train. Le moment est donc venu pour Madame Syrphe des corolles (Eupeodes corollae). Méthodiquement, elle inspecte tiges et feuilles. Par instinct, elle sait pouvoir trouver là de quoi nourrir ses futures larves, « siphonneuses » de pucerons.Installation d'une colonie de pucerons sur jeune pousse de rosier / Un jardin dans le Marais poitevin.

Bingo ! Une petite colonie verte commence à prendre ses marques à quelques feuilles de là. C’est encore loin d’être une invasion. Mais tout va tellement vite avec les pucerons… Ainsi, le temps pour la petite mouche d’installer ses propres rejetons, le festin sera à point.

C’est bien-sûr le démarrage de la végétation et, avec elle, l’arrivée des pucerons qui commandent la ponte du Syrphe des corolles. Pour le reste, l’hiver est loin d’être totalement léthargique ! Pourvu qu’il y ait un peu de soleil et quelques fleurs sauvages à butiner.

Syrphe des corolles / Un jardin dans le Marais poitevin.

Deux petites antennes noires percent sur une face jaune pâle. Les yeux ne se touchent pas. Il s’agit bien d’une femelle. Six à sept générations peuvent se succéder chaque année, des premiers beaux jours jusqu’en novembre.

Fin février 2023. Cuirasse de bronze au thorax et trois paires de « virgules » jaunes sur l’abdomen. Un pied de haie ensoleillé et le nectar de la Ficaire fausse-renoncule : il n’en faut guère plus pour donner la bougeotte au Syrphe des corolles.

Fin janvier 2023. Au coeur de l’hiver, on peut toujours compter sur la Véronique de Perse pour récompenser la témérité des butineurs les moins frileux.

2 janvier 2023 ! Si, si, au lendemain du Jour de l’an… En fait, le Syrphe des coroles ne s’arrête jamais vraiment. Il lui suffit d’un peu de soleil et de nectar !

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