Puisqu’il fait encore doux… Un des derniers bains de soleil avant l’hivernage. La Grande tortue passera le relais au printemps.
Pluies incessantes, tempêtes, ciel gris, brouillard… Un automne à ne pas mettre un papillon dehors ! Mais les après-midi sont encore si doux. Alors, à la moindre percée du soleil, la Grande tortue (Nymphalis polychloros) recharge ses batteries sur un lit de feuilles mortes, un tronc de peuplier ou le laurier sauce de la haie.
Ce voilier de taille moyenne (50/60 mm d’envergure) présente une éclatante robe rousse tachée de noir et de jaune pâle. Il se distingue en outre par des bordures extérieures festonnées de lunules bleu surlignées de brun sombre. Un bleu ordinairement vif, plus ou moins estompé en cette saison.
L’heure viendra bientôt de rechercher un abri sûr pour les temps mauvais. Voilà en effet un des rares papillons à traverser les quatre saisons en une seule génération. Ce sont ainsi les adultes qui hivernent pour émerger en février-mars et passer le relais à une nouvelle génération au printemps.
Il n’est alors pas rare de voir la Grande tortue sur le mirabellier en fleurs. Bien qu’elle trouve généralement son ordinaire dans les suintements printaniers des jeunes bourgeons et, en toutes saisons, dans les écoulements de sève des écorces blessées.
En savoir plus :
- La Grande tortue, avec le site insectes-net.fr
- Moussus, Lorin et Cooper, 2022, Guide pratique des papillons de jour, Delachaux et Niestlé.