Le double jeu de la Clématite sauvage

Clématite sauvage / Un jardin dans le Marais poitevin.

On lui donnerait le Bon Dieu sans confession avec les charmantes peluches blanches de ses fruits. Mais gare ! La Clématite sauvage est d’une brûlante toxicité.

Les "cheveux de la Vierge" de la Clématite sauvage / Un jardin dans le Marais poitevin.Elle a le bon goût d’attendre le flétrissement des belles guirlandes du houblon avant de libérer les siennes ! La Clématite sauvage a beau être « l’Herbe aux gueux », elle ne manque pas d’un certain raffinement dans la déco automnale des haies du halage. Et plus encore des buttes calcaires alentour. 

Sa floraison est passée depuis belle lurette. Ce sont ses fruits exubérants qui explosent ici en boules duveteuses : les « Cheveux de la vierge » ! Le vent d’hiver se chargera d’en porter loin les petites graines aigrettées comme il dispersera celles de l’Epilobe.

Herbe aux gueux et en même temps Cheveux de la vierge ?  C’est que la grande volubile cache bien son double jeu. Sous des dehors aériens et diaphanes, elle recèle une sève particulièrement irritante. Les mendiants s’en frictionnaient jadis la peau, dit-on, pour mieux apitoyer le chaland. Quoiqu’il en soit, le bétail a appris depuis longtemps à ne pas y toucher. On se défend comme on peut.

Les fruits exubérants de la Clématite sauvage s'apprêtent à exploser en boules duveteuses / Un jardin dans le Marais poitevin.

Graines à longue aigrette de l'Épilobe velu.

Les fruits secs de l’Épilobe libèrent des centaines de graines échevelées qui seront elles aussi dispersées par le vent.

Photos Fernand ©