Le Criquet noir-ébène

Criquet noir-ébène sur Sauge officinale.

Comme son nom le suggère, la dominante du Criquet noir-ébène est noire, contrastant avec la pointe rouge orangé de l’abdomen. Du moins chez le mâle.

Criquet noir-ébène sur touffe de mélisse.

Posté sur le feuillage fané de la mélisse, Roméo se laisse aller au langoureux vibrato de ses fémurs frottés contre les ailes.

Mimétisme aidant, le Criquet noir-ébène (Omocestus rufipes) passe quasi inaperçu lorsqu’il prend position sur le feuillage fané de la mélisse. Il se détache mieux, tout à côté, sur celui bien vert de la Sauge officinale.

Le contraste saute alors aux yeux entre la dominante noire (d’où son nom) et la pointe rougeoyante de l’abdomen. Il s’agit ici d’un mâle dont le dessus est café-au-lait quand celui de la femelle est vert.

Il n’est pas là pour manger. Comme la plupart des criquets, il fait en effet son ordinaire de graminées et de plantes herbacées. Il suffit de s’éloigner un peu pour comprendre : ses fémurs se redressent bientôt et se mettent à vibrer, frottant contre le bord des ailes à la manière d’un archet. Sur les aromatiques du jardin, il prend ainsi simplement un peu de hauteur pour « chanter » et mieux se faire entendre des belles alentour !

Criquet noir-ébène sur feuille de sauge officinale.

Un liseré beige souligne la sinuosité des carènes en bordure du thorax.

Autres signes distinctifs : une tache blanche sur l’extrémité noire des ailes ; les deux tiers avant de l’abdomen noirs rayés de blanc ; extrémités des palpes blanches (pièces buccales bien visibles ici).

Carènes également flexueuses, avant de l’abdomen noir rayé de clair… Pour le reste, le dimorphisme est important avec le mâle qui seul justifie de la qualificatif « noir-ébène » de l’espèce. À noter le dessus vert clair : Madame est d’autant plus difficile à distinguer dans l’herbe des allées du jardin…

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