L’Épiaire des marais

Inféodées aux zones humides, l’Épiaire des marais et ses délicates petites fleurs rose-pourpre ne manquent pas d’atouts pour séduire abeilles et bourdons.

Épiaire des marais et anthidie.Graines et godets : on trouve assez facilement cette belle vivace sauvage en jardinerie ou en ligne. N’espérez cependant pas son développement harmonieux si votre jardin est naturellement trop sec. Comme son nom l’indique en effet, l’Épiaire des marais (Stachys palustris) est plutôt familière des bords de fossés et des prairies humides. 

Rhizomes aidant, les stations sont généralement généreuses, comme ici dans une peupleraie proche du jardin. Solides tiges ramifiées d’un bon mètre de hauteur. Feuillage lancéolé et gauffré. L’ensemble vaut surtout pour ses épis de somptueuses petites fleurs rose-pourpre. 

La corolle tubulaire s’ouvre en deux lèvres superposées. En forme de casque étroit, celle du dessus protège les quatre étamines aux anthères noirâtres et le fin style bifide violacé. Plus spectaculaire, la lèvre inférieure étale largement ses quatre lobes au décor délicatement contrasté de rose et de blanc. Le subtil dessin s’organise de part et d’autre d’une ligne centrale filant vers l’entrée du tube. Comme une invitation aux butineurs.

Sources : 

Épiaire des marais et bourdon des champs.

La longue langue du Bourdon des champs est idéale pour le fin tube de l’Épiaire des marais, sans trop enfourner le corps dans la corolle.