L’Éristale gluant

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Un gros syrphe aux allures de plantureuse abeille : l’Éristale gluant butine paisiblement toute l’année ou presque au jardin.

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Des marques abdominales jaune orangé parfois peu lisibles, surtout en début de saison.

Un nom vernaculaire peu flatteur. L’Éristale gluant (Eristalis tenax) est même parfois appelé la Mouche pourceau ! Allusion non pas à la physionomie, au comportement ou au régime alimentaire de l’adulte mais plutôt à ceux de ses larves. Les fameux « vers à queue de rat » qui s’épanouissent dans les eaux fangeuses, saturées en matières organiques, voire les « fosses d’aisance » comme on disait jadis!

Cela dit, ce trait peu ragoutant n’est pas propre à l’espèce. C’est le lot de la plupart des gros syrphes du genre Éristale qui, à leur manière, participent ainsi à l’épuration des eaux stagnantes. 

En plusieurs générations successives, les adultes butinent toute l’année ou presque, dès février-mars, jusqu’au bout de l’automne. On les repère assez facilement à leur face proéminente blanchâtre et leurs gros yeux bruns barrés d’une ligne de poils clairs en partie basse. Avec un abdomen noir rehaussé de deux marques triangulaires jaune orangé, l’allure générale évoque une plantureuse abeille. Mais c’est bien une mouche qui, dérangée, revient souvent butiner au même endroit. D’où son autre nom, l’Éristale tenace.

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Aucun risque de piqûre : dépourvus d’aiguillon, les Éristales se laissent volontiers approcher.

Un très proche cousin

L’Éristale opiniâtre (E. pertinax) se distingue par une face plutôt sombre et des tarses avant et médians jaune orangé (brun foncé chez l’Éristale gluant).

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