La Bugle rampante

Ancienne médicinale, familière des haies et des sous-bois, la Bugle rampante est un bon couvre-sol, généreux et coloré.

Elle côtoie le Lamier pourpre et le Lierre terrestre au pied des haies. Pas de risque de confusion. La Bugle rampante dresse un bel épi serré où le bleu-violacé des petites fleurs se mêle au vert puis au bronze d’un feuillage qui fonce et rétrécit en progressant vers le sommet de la pyramide.

Comme chez ses voisines, les fleurs Épi floral de la Bugle rampante / Un jardin dans le Marais poitevin.de la Bugle rampante présente deux lèvres ouvrant sur un long tube nectarifère. Et la lèvre inférieure à trois lobes reçoit logiquement les butineurs. Mais, au dessus, curieusement, la lèvre supérieure est atrophiée. Pour ne pas dire inexistante. Étamines et styles, qui en débordent largement, ne bénéficient donc pas d’auvent protecteur.

Cela dit, comme son nom le laisse entendre, la belle compte moins sur ses graines que sur ses stolons pour se propager. Ils rampent et s’enracinent facilement le long des haies. Un bon couvre-sol. Vite envahissant toutefois.

Jadis prisées à raison de leurs vertus cicatrisantes, les feuilles fraiches de l’Herbe au charpentier viennent parfois encore relever les salades. A petite dose toutefois. Et à condition d’en apprécier la légère amertume.

Source : 

Bugle rampante, fleur. La lèvre supérieure est à peine visible, laissant étamines et styles sans protection / Un jardin dans le Marais poitevin.

Avec une lèvre supérieure atrophiée, étamines et styles sont exposés sans protection au dessus de l’entrée du tube nectarifère.