La Mouche-scorpion

Mouche scorpion mâle, bulbe abdominal recourbé à la manière d'une scorpion / Un jardin dans le Marais poitevin.

Autant le dire d’emblée : la Mouche-scorpion ne pique pas. Le mâle est juste un peu exhibitionniste ! A part cela, quel nez…

Mouche-scorpion femelle : de longues ailes blanchâtres tachées de noir / Un jardin dans le Marais poitevin.Voilà sans doute l’un des hôtes les plus étranges du jardin. Comme si la Mouche-scorpion (Panorpa vulgaris) portait un masque de la Commedia dell’arte ! Une tête minuscule, deux fines et très longues antennes, deux gros yeux globuleux rougeâtres et, surtout, un nez ou plutôt un « bec » orangé démesuré…

Mouche scorpion femelle / Un jardin dans le Marais poitevin.Ce rostre impressionnant est pourvu de solides mandibules propres à déchiqueter les proies. Plutôt des insectes morts ou mal en point. Quitte à les chiper sur une toile d’araignée. Mieux vaut alors, il est vrai, garder ses distances. La Mouche-scorpion est ainsi un peu l’équarrisseur du jardin, comme le Staphylin noir qui lui patrouille au sol.

Est-il besoin de préciser que, malgré son nom populaire, la Mouche-scorpion est parfaitement inoffensive ? Aucun danger de piqure donc avec le bulbe rouge exhibé un peu prétentieusement par le mâle. Il pointe ainsi à l’extrémité de l’abdomen, entre les ailes blanchâtres tachées de noir, à la manière d’une queue de scorpion ! Mais ni pince, ni dard. Tout bonnement ses « humbles génitoires », pour reprendre les mots de Brassens.

En savoir plus sur Panorpa vulgaris avec le site quelestcetanimal.com

Mouche scorpion, mâle, le bulbe abdominal redressé à la manière d'un scorpion.

Début septembre 2020. Mouche-scorpion mâle en chasse sur une station de menthe des champs.

Mâle en chasse sur capitule de rudbéckia. On voit bien ici le long rostre armé de mandibules dont il use pour broyer ses proies.

Également amateur de nectar, la Mouche scorpion butine ici les fleurs de la Renouée poivre d’eau.