La Viole rouge en touriste

La Viole rouge (Spilostethus pandurus)

La Viole rouge. Joli nom pour une punaise. Le potager n’a pas grand chose à en craindre. Tant qu’elle y vient en touriste. Et en solitaire.

La Viole rouge (Spilostethus pandurus).Dans la série des punaises rouges et noires du jardin, voici la Viole rouge (Spilostethus pandurus). Impossible à confondre avec sa cousine la Punaise de la Jusquiame. Et plus encore avec le Gendarme. Elle s’en distingue notamment par sa taille respectable. Un bon centimètre et demi. Hors antennes.

Fleurs et plantes sauvages : elle a des goûts très éclectiques. On la rencontre surtout dans les prairies et les haies alentour. Finalement assez rarement au jardin. Elle est ici en touriste. Seule. Et c’est très bien comme ça.

Pourquoi la Viole rouge ?

Peut-être en raison des deux bandes verticales noires, fortement échancrées, qui marquent son corselet. La tache centrale rouge qui en résulte évoque la silhouette de l’instrument de musique.

Peut-être aussi pour le côté baroque de son agencement coloré. Profusion de détails, courbes, contre-courbes : un savant désordre fait de contrastes et d’estompes. Depuis les hémélytres jusqu’à la petite tête pointue.

Mais la Viole rouge sait aussi faire preuve de sobriété. Elle porte une simple tache blanche sur la membrane de ses ailes sombres. Pas si difficile à identifier finalement. Un point, c’est tout.

La Viole rouge (Spilostethus pandurus).

Au nombre des insectes piqueurs suceurs, la Viole rouge est réputée pour ses ravages dans les cultures vivrières d’Asie notamment. Elle n’est ici présente qu’en petit nombre, sans grande conséquence pour le jardin et le verger.

À ne pas confondre avec la Punaise de la Jusquiame qui s’en différentie notamment avec deux taches noires en forme de coeur sur le pronotum et une absence de point blanc sur la membrane des ailes.