Le Syrphe à long nez. Étrange mais précieux appendice pour la petite mouche butineuse. Elle y abrite en effet le fourreau de sa très longue langue.
Décidément, l’étrange Rhingie champêtre (Rhingia campestris), alias le Syrphe à long nez, est sacrément photogénique. Elle n’est pourtant pas bien grande. 8/9 mm. On l’avait déjà remarquée au jardin sur la Sauge bleue. La voici davantage dans son élément. Une prairie du marais.
Grands yeux bordeaux, corselet gris rayé de noir, scutellum rougeâtre translucide, ailes fumées, abdomen rouge-orangé bordé de noir… En fait de « long nez », le rostre qui pointe à l’avant protège le fourreau d’une langue démesurée. La Rhingie peut ainsi puiser le nectar au creux des corolles les plus profondes.
Avec pareil équipement, l’active butineuse s’adapte à toutes les fleurs sauvages de saison. D’avril-mai à septembre-octobre. Actuellement, c’est l’incontournable menthe aquatique qui régale ! Ses larves ont un tout autre régime. À défaut d’avoir le bec sucré, elles se délectent de matières organiques. La Rhingie pond donc ses oeufs sur l’herbe des pâturages. À proximité immédiate d’une bouse de vache. Délicate attention !
Sources :