Qui a dit que les mouches sont tristounettes ? La livrée de l’Hélophile à bandes grises est aussi élégante que lumineuse…
Malmenés tout l’été sans doute par sécheresse et canicules, les syrphes avaient quasi disparu du jardin comme des prairies alentour. Les voilà de retour avec l’automne. À commencer par l’un des plus jolis qui soient. L’Hélophile à bandes grises (Helophilus trivittatus). Au rendez-vous comme tant d’autres de l’incontournable menthe aquatique !
On est évidemment tout d’abord frappé par cet élégant corselet noir animé de quatre bandes gris-jaune, régulières et bien contrastées. D’où son nom. Mais ce qui distingue surtout l’espèce, ce sont les larges taches abdominales d’un jaune citron bien franc, suivies d’un grand W gris sur l’avant-dernier segment.
À noter enfin les ailes hyalines, les grands yeux bordeaux foncé, la face jaune pâle et les pattes bicolores. Majoritairement jaune-orangé pour les médianes et à l’avant. Majoritairement noires à l’arrière.
Ce syrphe-là est inféodé aux zones humides. Il confie sa progéniture aux fossés peu profonds engorgés de matières organiques. Pour sa part, il partage son temps entre butinage et farniente. Pour quelques semaines encore.