La Molène blattaire

Molène blattaire.

Elle fleurit normalement en juillet-août. Nouveau départ à la faveur de l’été indien pour la Molène blattaire. Simple baroud d’honneur automnal.

Après la fauche estivale des bords de routes et de chemins, quelques fleurs tentent à nouveau leur chance parmi le regain d’automne. Oh bien sûr la Molène blattaire (Verbascum blattaria) sait bien que le temps lui est compté avant les premières gelées. Elle n’aura guère le loisir d’élever très haut sa hampe florale. Mais ses corolles sont toujours aussi lumineuses !

D’abord rouge-orangé, les petits boutons s’ouvrent un à un. Cinq lobes bien ronds s’épanouissent alors, d’un éclatant jaune vif. Avec ostentation, cinq étamines y dressent leur anthère orangé au dessus d’une pilosité blanchâtre et violacée. Au centre, un seul long style verdâtre attend d’être pollinisé…

Hélas, abeilles et bourdons ne sont plus légion en cette fin octobre. Qu’importe. Ce n’est là qu’un baroud d’honneur automnal. Pas de précipitation : l’important est dans les rosettes qui, ici et là, s’apprêtent à passer l’hiver pour mieux s’élancer au printemps. Ainsi va la vie des bisannuelles !

Source : 

Corolle jaune vif à cinq lobes. Cinq étamines aux filets poilus, les deux inférieures plus longues que les trois autres. Anthères réniformes orangés. Un seul style à la pointe renflée verdâtre au centre.

Même configuration des fleurs pour la grande Molène bouillon-blanc, également bisannuelle, dont la rosette et la hampe florale sont toutefois beaucoup plus spectaculaires.