L’Épeire porte-croix

Epeire porte-croix et sa proie.

Si l’Épeire porte-croix capture ici une abeille, son régime très varié en fait un bon auxiliaire au jardin où elle participe à la régulation des insectes ravageurs.

Epeire porte-croix.Et dire que la vaste toile était parfaite ! L’Épeire diadème (Araneus diadematus), alias l’Épeire porte-croix, l’avait soigneusement tendue au petit matin entre deux pommiers du jardin. En quelques secondes, la voilà dépenaillée, secouée par les soubresauts d’une abeille soudainement prise au piège. 

À vrai dire, l’agitation désespérée ne dure que quelques secondes. Jusqu’alors bien cachée, la grosse araignée surgit de nulle part et se rue sur sa proie. Celle-ci est vite « emmaillotée ». Plus aucun mouvement n’est possible dans cette camisole de soie blanche.

Avec l’automne, l’Epeire diadème est parvenue à pleine maturité. Brun-orangé, marquée ici et là de rouille, notamment sur les pattes, elle présente une large croix blanche sur le dos. Il s’agit là d’une femelle à l’abdomen bien rebondi. La ponte aura sans doute bientôt lieu. À l’abri d’un cocon jaunâtre, dans quelqu’anfractuosité d’une écorce où les oeufs passeront l’hiver. La nouvelle génération apparaitra dès les premiers beaux jours.

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Epeire porte-croix et sa proie.

La toile a beaucoup souffert de la capture. Qu’importe ! L’Épeire porte-croix en reconstruira une nouvelle demain au petit matin. À moins que le moment soit venu pour elle de pondre…  Une fois le cocon refermé sur les oeufs, elle se laissera mourir.

Avec l’automne, il est également temps de passer le relai pour l’Épeire fasciée, avec la construction de ce superbe cocon en forme de montgolfière renversée.