La gourmandise de la Mouche-scorpion

Mouche-scorpion sur mûres des haies.

Si les cadavres d’autres insectes constituent l’ordinaire de la Mouche-scorpion, elle apprécie aussi le jus sucré des mûres…

Avec son drôle de « bec » doté de solides mandibules, la Mouche-scorpion (Panorpa vulgaris) est principalement carnassière. Elle ne chasse pas pour autant et se contente de tailler en pièces les cadavres de rencontre. Notamment les dépouilles de mouches et d’abeilles. 

Cela dit, opportuniste autant qu’audacieuse, elle n’hésite pas à chiper les insectes pris au piège d’une toile d’araignée, au nez et la barbe de la maîtresse des lieux. Surtout si, comme les proies de l’Épeire fasciée par exemple, ils sont « emmaillotés » et prêts à la dégustation…

Tout cela est certes assez peu ragoutant. Mais la Mouche-scorpion sait aussi se faire délicate. Elle apprécie notamment nectar et pollen des fleurs. Puis, avec la fin de l’été, vient le temps d’une de ses principales gourmandises : les mûres ! Un jeu d’enfant pour le rostre que de percer la fine peau noire et luisante des petites drupes. Et d’en aspirer le jus sucré.  

Sources : 

Mouche-scorpion sur mûres des haies.

Mouche-scorpion sur mûres des haies.

Il s’agit ici d’une femelle dont la pointe abdominale, rouge orangé,  est très effilées et se termine par deux courts cerques…

Mouche scorpion mâle, bulbe abdominal recourbé à la manière d'une scorpion / Un jardin dans le Marais poitevin.

… Tout au contraire, le dernier segment est fortement enflé chez le mâle qui  redresse redresse ce curieux bulbe au-dessus du corps à la manière d’une queue de scorpion.

Si elle apprécie le jus sucré des mûres à l’occasion, c’est avant tout un chasseur d’insecte. On voit bien ici le long rostre armé de mandibules dont la mouche-scorpion use pour broyer ses proies.

Fin août 2022. Femelle à l’affût dans une prairie voisine du jardin.