La Milésie faux-frelon

La Milésie faux-frelon sur inflorescence de menthe des champs.

Voilà un syrphe que les prédateurs préfèrent laisser tranquille ! Si la Milésie faux-frelon ne pique pas, sa livrée n’en est pas moins dissuasive.

La Milésie faux-frelon sur inflorescence de menthe des champs.La Volucelle zonée peut aller se rhabiller ! Oh bien-sûr, son costume de frelon fait illusion… quelques instants. Mais il ne soutient guère la comparaison face à celui de l’imposante Milésie faux-frelon (Milesia crabroniformis). Surtout en vol. 

Avec près de trois centimètres de long, ce syrphe géant est en effet bluffant lorsqu’il patrouille, lourd et bruyant, de fleur en fleur. Rien à voir avec la grande vivacité de la volucelle.

Cela dit, là encore, l’illusion se dissipe assez vite. Car, le frelon ne visite pas les fleurs pour leurs sécrétions sucrées : carnassier, il passe de corolle en capitule pour y surprendre et capturer les butineurs. La milésie, elle, prend le temps de s’arrêter et de siroter le nectar !

Du moins, parfaitement inoffensive, laisse-t-elle ainsi admirer son alternance de jaune, de rouille et de noir, depuis l’abdomen jusqu’à la face, en passant par des pattes aux tibias puissants. Il est vrai qu’ainsi affublée, impressionnante, elle peut butiner tranquille !

Sources : 

La Milésie faux-frelon sur inflorescence de menthe des champs.

Un peu à la manière du Syrphe Ceriana conopsoides, la Milésie faux-frelon installe sa progéniture dans les cavités des vieux arbres plus ou moins pourrissants.

Début août 2022. Comme chez la plupart des syrphes, les gros yeux jointifs sont ici indicateurs d’un mâle. Les yeux de la femelle sont entièrement disjoints.

Pour sa part, ce n’est pas simplement pour se prémunir des prédateurs que la Volucelle zonée se donne des allures de frelon. Téméraire, elle va en effet pondre dans leur nid !