La Myopa picta

Myopa picta sur phacélie.

Parasite des abeilles sauvages, la Myope peinte (Myopa picta) vient pondre directement sur la fourrure de ses cibles !

Myopa picta sur phacélie.Étrange mouche. La Myope peinte (Myopa picta), ici sur la phacélie en fleurs, retient d’abord l’attention par ses joues blanches. Ses bajoues plutôt ! Pendantes, un peu flasques, elles évoquent une baudruche dégonflée. L’effet est accentué par une épaisse barbe en collier. Cette curieuse coquetterie est rehaussée de quelques taches noires. Comme le front jaune-orangé d’ailleurs.

C’est tout l’inverse sur le noir du thorax et des pattes, mais aussi sur le brun-rouge de l’abdomen où des petits rehauts blancs argentés illuminent (un peu) une dominante sombre.

Enfin, comme chez le Sicus ferrugineux, un cousin déjà rencontré au jardin, la pointe de l’abdomen, recourbée par en dessous, vient se loger entre les pattes arrière, dans une attitude caractéristique.

Ce n’est pas le seul point commun avec le Sicus. Hélas ! Car la Myope peinte, par ailleurs tranquille butineuse, est une redoutable parasite des abeilles sauvages et des bourdons. Les femelles vont pondre directement sur la fourrure de leurs cibles. Sitôt l’éclosion, les larves en percent la cuticule et commencent leur festin. Tout en gardant leur hôte vivant le plus longtemps possible. Le pupaison a lieu dans l’enveloppe vide. Pour une émergence au printemps suivant.

Myopa picta sur phacélie.

On voit bien ici une autre caractéristique de la Myope peinte : une langue si longue qu’elle est repliée au repos.

Deux cousins

Une dominante rouille pour la Myope vicaria, ici fin février 2024 sur un capitule de pissenlit.

Sice ferrugineux (Sicus ferriginosus), face jaune et dominante rouille / Un jardin dans le Marais poitevin.

Le Sicus ferrugineux présente une silhouette comparable, avec la pointe de l’abdomen recourbée. Le mode opératoire de la femelle est identique. Avec les bourdons pour cibles privilégiées.

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