L’Orchis bouc

Orchis bouc / Un jardin dans le Marais poitevin.

La large rosette semblait inerte. Elle s’est réveillée au printemps et commence aujourd’hui à fleurir. En déroulant ses drôles de serpentins !

Autant le dire d’emblée. Le qualificatif de cette étonnante orchidée sauvage ne fait pas allusion aux cornes de l’animal. L’Orchis bouc (Himantoglossum hircinim) fait plutôt référence à son odeur ! Mais que l’on se rassure. Il faut vraiment avoir le nez sur l’épi floral pour en percevoir les relents. Et encore. Un jeune bouc sans doute !

Cela dit, l’odeur est bien là et c’est, une nouvelle fois, une de ces duperies dont la famille des orchidées a la secret. Pas de nectar mais un « fumet » propre à attirer les butineurs.

La surprise vient dès l’éclosion des petits boutons floraux. Un « serpentin » brun-rouge sort en premier et se déroule pour pendre en longue spirale, cantonné de deux autres fines lanières beaucoup plus courtes. Il s’agit des trois « lobes » du labelle qui, à l’entrée du « casque », se fait blanc maculé de pourpre.

Dans les parties enherbées du jardin, isolé ou en en petits groupes, l’Orchis bouc est resté tout l’hiver à l’état de rosette rase. La haute hampe se développe très lentement depuis le début du printemps. Elle frise aujourd’hui le mètre et commence à s’épanouir. Lanière après lanière.

Orchis bouc / Un jardin dans le Marais poitevin.

La rosette de l’Orchis bouc apparaît en automne. Elle semble en stand by tout l’hiver.

Début juin 2020. La hampe commence à se développer et à libérer ses premiers « serpentins ».

Fin mai 2022. L’Orchis bouc mérite qu’on le regarde d’un peu plus près !

Fin janvier 2023. Petite station sous haute protection au jardin.

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