Coucou du Bourdon des pierres, le Psithyre des rochers arbore un costume contrasté ressemblant à sa cible. Ou presque.
Ainsi va la vie des abeilles sauvages et des bourdons. À rude épreuve actuellement, avec cette interminable sécheresse qui tarit les sources de nectar, il leur faut aussi compter avec les parasites. À chaque espèce son « coucou » attitré ! Ainsi le Psithyre des rochers (Bombus rupestres), mauvais génie du Bourdon des pierres.
Ils se ressemblent un peu. Ce qui facilite les choses au premier pour aller pondre sans vergogne dans le nid du second. Cependant, à y regarder de près, la fourrure noire est beaucoup moins dense chez le Psithyre. Notamment sur le thorax. Et l’éclatant « cul rouge » qui caractérise le Bourdon des pierres cède la place à un orangé assez terne.
Grisonnant en outre à l’avant de l’abdomen, le coucou est donc moins franchement contrasté que sa cible. Ultime différence : pas de corbeille collectrice sur les pattes arrière des femelles. Inutile puisque ce sont les « hôtes » qui font le travail !
En savoir plus :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Vincent Albouy, 2005, Les Bourdons, Belin/OPIE Poitou-Charentes.
- Le Bourdon des pierres avec le site quelestcetanimal.com