Faut-il vraiment s’en réjouir ? Faute d’un véritable hiver, la bourrache n’aura guère connu d’interruption depuis un an au jardin.
Nés d’un semi naturel, l’été dernier au sortir de la canicule, les vieux pieds de bourrache du jardin reviennent de loin. Malmenés par les pluies incessantes et les bourrasques à répétition, mais épargnés par le gel, ils n’ont jamais cessé de fleurir depuis début septembre. Et les voilà qui passent vaille que vaille l’hiver.
Les premiers butineurs ne pouvaient rêver meilleur comité d’accueil, en complément de l’incontournable le romarin. À commencer par la très active Anthophore plumeuse (Anthophora plumides) dont le mâle est aisément reconnaissable ici aux longues soies de ses tibias médians. Mais aussi l’impressionnante Abeille charpentière (Xylocopa violacea) et la petite Osmie cornue (Osmia cornuta).
Les tiges souvent éclatées et noircies, les vieilles carcasses de bourrache s’épuiseront sans doute assez vite. Mais déjà de nouveaux plants émergent ici et là. Le retour enfin du soleil, annoncé pour les prochains jours, accélérera sans doute le mouvement. Le relai ne devrait pas tarder. De la bourrache toute l’année ?