À peine émergée et déjà au travail. Madame Osmie cornue n’aura pas trop du printemps pour aménager son nid et y installer sa progéniture.
Deux semaines après ces messieurs, Madame Osmie cornue vient de faire son apparition au jardin. Pas de barbichette blanche mais une face velue entièrement noire d’où émergent deux petite cornes, entre antennes et mandibules. À peine émergée et déjà un travail !
Car, chez les Osmies, le temps est compté et rien n’est laissé au hasard. Dès l’éclosion, les femelles sont ainsi assaillies par les mâles alentour qui piaffent d’impatience depuis une quinzaine de jours. Sitôt fécondée, chacune aménage alors son propre nid. Dans un tube de bambou par exemple.
Un peu de boue pour y façonner une dizaine de cellules. Beaucoup de nectar et de pollen pour approvisionner la future nurserie. Un oeuf par cellule et une boulette de « miel » pour chacun. Peut-être un second nid si les conditions météo s’y prêtent. Quoiqu’il en soit, fin juin au plus tard tout sera terminé. Pour une longue maturation jusqu’au sortir de l’hiver prochain. Mais par quel mystère les premiers oeufs installés au fond du tube s’avéreront ceux des femelles, les derniers à éclore ?
SOURCES :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- Les Osmies avec le site aramel.free.fr