Quand la légende se mêle à la simple observation… On en oublierait presque que, certes étrange, Robert le Diable est surtout un splendide papillon !
L’origine de son nom s’est perdue. Robert le Diable ! Peut-être faut-il y voire une allusion au découpage très particulier de ses ailes. Avec un peu d’imagination on peut en effet y deviner la silhouette de quelque sorcier. Et qui d’autre que le Diable a pu frapper ce “C” majuscule, énigmatique signe blanc au revers de ses ailes ?
Enfin, cette marge brune cendrée ne donne-t-elle pas l’impression que les ailes rougeoyantes ont échappé in
extremis aux flammes du bûcher ? Pourquoi dès lors ne pas songer à la rédemption du héros légendaire médiéval, Robert le Diable, né dit-on des oeuvres de Satan pour terminer sa vie en ermite…
Tant d’édifiantes supputations indiffèrent notre papillon ! A vrai dire, s’il apprécie fourrés et marais boisés les plus reculés, il aime bien aussi la compagnie. Surtout en cette saison. Il pousse parfois jusqu’au jardin où il fréquente volontiers Vulcain et Paon du jour sur les prunelliers. Gourmand en diable au sortir de l’hiver.
Source :

Mi-février 2020. Après quatre mois d’inondation presqu’interrompue, le jardin commence à émerger. Avec la Ficaire et Robert-le-Diable au pied des haies pour annoncer le printemps… au milieu de l’hiver !

Début avril 2020. Une étrange marque blanche, en forme de C majuscule, au revers des ailes.

Début août 2020. Robert-le-diable dans sa livrée estivale sur épi rose-pourpre de la Salicaire.