Robert le Diable

Robert le Diable, comme la silhouette d'une tête de sorcière dans la découpe des ailes postérieures... / Un jardin dans le Marais poitevin.

À ne plus savoir où donner de la trompe ! Dans sa flamboyante livrée, Robert le Diable se gorge de nectar dans les prunelliers en fleurs.

Robert le Diable, un "C" blanc au revers des ailes postérieures.L’origine de son nom s’est perdue. Robert le Diable ! Peut-être faut-il y voire une allusion au découpage très particulier de ses ailes. Avec un peu d’imagination on peut en effet y deviner la silhouette de quelque sorcier. Et qui d’autre que le Diable a pu frapper ce « C » majuscule, énigmatique signe blanc au revers de ses ailes ?

Robert le Diable, une marge postérieure brun-cendré, comme si les ailes s'étaient consumées / Un jardin dans le Marais poitevin. Enfin, cette marge brune cendrée ne donne-t-elle pas l’impression que les ailes rougeoyantes ont échappé in
extremis
aux flammes du bûcher ? Pourquoi dès lors ne pas songer à la rédemption du héros légendaire médiéval, Robert le Diable, né dit-on des oeuvres de Satan pour terminer sa vie en ermite… 

Tant d’édifiantes supputations indiffèrent notre papillon ! A vrai dire, s’il apprécie fourrés et marais boisés les plus reculés, il aime bien aussi la compagnie. Surtout en cette saison. Il pousse ainsi souvent jusqu’au jardin où il fréquente volontiers prunelliers puis pruniers et pommiers en fleurs. Gourmand en diable au sortir de l’hiver.

Robert le Diable / Un jardin dans le Marais poitevin.

Au fil des saisons

Mi-février 2020. Après quatre mois d’inondation presqu’interrompue, le jardin commence à émerger. Avec la Ficaire et Robert-le-Diable au pied des haies pour annoncer le printemps… au milieu de l’hiver !

Début avril 2020. Une étrange marque blanche, en forme de C majuscule, au revers des ailes.

Mi juin 2021. La génération printanière, moins rougeoyante, vient d’émerger pour une courte transition. Sa progéniture émergera en juillet et c’est elle qui passera l’hiver.

Mi septembre 2022. Robert-le-Diable a retrouvé sa livrée de braises !

Mi septembre 2022. C’est cette seconde génération, émergée au coeur de l’été, qui passera l’hiver, à l’abri d’une haie ou sous une litière de feuilles mortes, pour réapparaître aux premiers beaux jours de février-mars.

Début octobre 2023. Eu pause au bord d’une haie.

Mi novembre 2023. En attendant de se calfeutrer aux premiers vrais froids, bain de soleil l’après-midi sur une feuille de pommier.

Fin janvier 2024. Soleil et douceur hivernale pour une de ses premières sorties de l’année, ici sur le laurier tin.

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