Reflets bleutés pour l’une, dorés pour l’autre : rien de tel que l’accouplement pour souligner le dimorphisme sexuel de l’Osmie bleuissante !
Voilà une abeille sauvage bien différente de ses deux cousines, l’Osmie rousse et l’Osmie cornue, traditionnellement sur le pont avant même le Mardi gras. L’Osmie bleuissante (Osmie caerulescens) est nettement moins précoce. Elle émerge ainsi aux alentours de Pâques. Quand le printemps est déjà bien sonné.
Pas de cornes. Ni d’éclatante fourrure fauve ou brique. Mais de timides filets de soies grises sur l’abdomen et de petites touffes cendrées sur les côtés du thorax et sur la face. Le tout sur une cuticule noire, luisante, aux reflets bleutés. Du moins pour la femelle.
Car le mâle s’en distingue par une abondante fourrure thoracique et faciale roussâtre. Comme en écho aux reflets bronze cuivré de son abdomen. Il est aussi beaucoup plus petit. Il faut dire que Madame arbore notamment une sacrée grosse tête !
Dans la famille Osmie, la collecte du pollen passe par une brosse ventrale. Ni orangée ni rouge, elle est ici plus discrète, entièrement noire. Et ^uisque l’accouplement vient d’avoir lieu, la récolte va bientôt commencer.
En savoir plus :
- Bellmann, 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux et Niestlé.
- Philippe Boyer, Abeilles sauvages, Ulmer
- La famille Osmie avec le site aramel.free.fr