L’Osmie bleuissante

Osmie bleuissante, accouplement.

Reflets bleutés pour l’une, dorés pour l’autre : rien de tel que l’accouplement pour souligner le dimorphisme sexuel de l’Osmie bleuissante !

Osmie bleuissante, accouplement.Voilà une abeille sauvage bien différente de ses deux cousines, l’Osmie rousse et l’Osmie cornue, traditionnellement sur le pont avant même le Mardi gras. L’Osmie bleuissante (Osmie caerulescens) est nettement moins précoce. Elle émerge ainsi aux alentours de Pâques. Quand le printemps est déjà bien sonné.

Pas de cornes. Ni d’éclatante fourrure fauve ou brique. Mais de timides filets de soies grises sur l’abdomen et de petites touffes cendrées sur les côtés du thorax et sur la face. Le tout sur une cuticule noire, luisante, aux reflets bleutés. Du moins pour la femelle.

Car le mâle s’en distingue par une abondante fourrure thoracique et faciale roussâtre. Comme en écho aux reflets bronze cuivré de son abdomen. Il est aussi beaucoup plus petit. Il faut dire que Madame arbore notamment une sacrée grosse tête !

Dans la famille Osmie, la collecte du pollen passe par une brosse ventrale. Ni orangée ni rouge, elle est ici plus discrète, entièrement noire. Et ^uisque l’accouplement vient d’avoir lieu, la récolte va bientôt commencer. 

Osmie bleuissante, accouplement.

Comme la plupart de ses cousines, sitôt l’accouplement, la femelle se met en quête d’un gîte où établir son nid. Opportuniste, elle adopte un tube de bambou autant qu’une galerie abandonnée, creusée dans un tronc ou une branche par un insecte xylophage. Elle y aménage alors des cellules et clôt le nid à l’aide d’une pâte végétale.

Mâle à l’approche d’une inflorescence de trèfle blanc.

Une cousine déjà au travail depuis quelques semaines : l’Osmie rousse, avec sa fourrure fauve et sa brosse ventrale orangée.

Une robe très contrastée pour cette autre cousine : l’Osmie cornue, thorax et tête noire, éclatant abdomen brique. On devine ici les deux petites cornes faciales auxquelles l’espèce doit son nom.

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