Le Lygus rugulipennis n’est pas vraiment le bienvenu au potager. D’autant qu’il n’existe pas de méthode bio pour en réguler les populations.
N’est-elle pas charmante avec son petit coeur blanc sur le dos ? Dans la redoutable famille des punaises lygus, celle-ci – Lygus rugulipennis – fréquente surtout les massifs fleuris.
Ici sur une fleur de dahlia, elle affectionne aussi les asters, les capucines, les chrysanthèmes et les zinnias. Entre autres. Cela dit, elle ne dédaigne pas les légumes. Particulièrement les concombres, les aubergines et les poivrons. Mais aussi les tomates.
Pas beaucoup de solution, en dehors de la décoction de pyrèthre. En cas d’invasion massive uniquement ! Sinon, il faut ramasser les individus isolés qui ont toutefois tôt fait de s’envoler. Bref, un petit coeur à faire tourner le jardinier en bourrique !
Sources :
À vrai dire, sauf véritable invasion, la punaise Lygus rugulipennis et ses larves n’occasionnent guère de dégâts sur les plantes adultes. Les jeunes plantations craignent davantage. Surtout lors de leur floraison. Les piqures provoquent perforation, nécrose et déformation des feuilles autour des points de succion. Mais aussi l’avortement des fleurs atteintes.
Une cousine, la Punaise de la pomme de terre (Clostertomus norwegicus) sur une hampe florale de Sauge des bois. Deux points noirs caractéristiques sur le pronotum..
Une autre punaise piqueuse-suceuse redoutable au jardin. La Punaise verte ponctuée (Nazara viridula), reconnaissable à ses trois points blancs entre deux points noirs à l’arrière du corselet. Du moins a-t-elle, contrairement au Lygus rugulipennis, un parasite bien identifié qui permet d’en réguler un peu les populations : la mouche Trichopoda pennipes.
Photos Fernand ©