La Rhingie champêtre ne ressemble à aucun autre syrphe. Avec un « nez » à la Cyrano qui abrite notamment le fourreau de sa très longue langue.
Sacrée langue ! La petite Rhingie champêtre (Rhingia campestris) n’a pas besoin d’enfourner tête et thorax dans la corolle de la sauge bleue. D’une fleur l’autre, elle se tient bien campée, presqu’à la verticale. Les pattes arrière prennent ainsi appui sur la lèvre inférieure, les quatre autres s’accrochent au casque supérieur.
Dans cette confortable position, elle n’atteint tout de même pas le fond du tube nectarifère. N’exagérons rien. Elle se contente ici de lécher les petits sacs de pollen situés au creux dudit casque. C’est déjà loin. Mais la langue peut s’étirer sur près d’un centime. Presqu’aussi longue que le corps tout entier !
Où la rétracte-t-elle lorsqu’elle ne butine pas ? Sous le long rostre roussâtre aux allures de nez pointu qui lui donne cette silhouette si particulière. La Rhingie champêtre se distingue en outre par un abdomen orangé rayé et bordé de noir. Délicate au jardin, elle l’est aussi, mais différemment, pour ses larves qu’elle installe, bien au chaud, sur les bouses de vache des prairies alentour…
En savoir plus sur la Rhingie champêtre avec Les carnets nature de Jessica