Prise de tête automnale

Aeschne bleue, accouplement.

Il n’y a pas que le printemps ou l’été pour les acrobaties amoureuses ! Témoin l’Aeschne bleue ici aux abords de la Toussaint…

C’est, avec le Sympétrum rayé notamment, une des libellules les plus tardives du marais. Bien sûr, le gros de la troupe de l’Aeschne bleue (Aeshna cyanea) est estival, mais quelques individus font ainsi de la résistance jusqu’à la mi-novembre…  Et, jusqu’au bout, ils n’ont de cesse que de trouver l’âme soeur. Plutôt deux fois qu’une !

L’accouplement débute en vol. Puis, si le tandem est compatible, les amours se poursuivent, longuement, à l’accroche ici d’une branche de charme. 

Sacrée gymnastique. Le mâle saisit fermement la femelle par la nuque à l’aide de ses solides pinces anales. Consentante, Madame replie alors son abdomen jusqu’à toucher le deuxième segment de Monsieur. Bingo ! Car c’est au prix de cette inconfortable contorsion que les deux acrobates peuvent mettre en contact leurs pièces copulatrices…

La femelle ira pondre, seule, dans un fossé envasé où ses larves se développeront pendant un à deux ans. Les amours automnales ne sont pas terminées pour autant… Au hasard de nouvelles rencontres. Jusqu’aux gelées !

Sources : 

  • Dijkstra, Schröter et Lewington, 2007, Guide des libellules de France et d’Europe, Delachaux et Niestlé.
  • Eric Prud’homme, 2009, in Libellules du Poitou-Charentes, Éd. Poitou-Charentes nature, Fontaine-le-Comte, pp 176-177.
  • nature22.com
Aeschne bleue, accouplement.

Par définition, les deux sexes sont ici rassemblés et facilement identifiables : trois couleurs pour la femelle (vert-pomme, marron, noir) et quatre pour le mâle (les mêmes plus le bleu-ciel).