Derniers tours de piste…

Frelon européen sur feuilles de ronce.

Début novembre. La patrouille du Frelon européen marque le pas. Les pauses se prolongent dans les haies. Prélude à l’hécatombe automnale.

Frelon européen sur Menthe aquatique.C’est bientôt la fin ! Depuis quelques temps, le coeur n’y est plus chez les ouvrières du Frelon européen (Vespa crabro). Les jours qui raccourcissent, la pluie et surtout le froid… Les colonies périclitent. Derniers tours de pistes au jardin. Mais à quoi bon chasser désormais !

Seules les jeunes femelles récemment fécondées échapperont à l’hécatombe automnale. Les futures reines de la saison prochaine ! Avec un impératif pour l’heure : trouver un abri – terrier abandonné ou cavité d’un vieil arbre – pour passer l’hiver. Aux premiers beaux jours, il reviendra à chacune d’entre elles de fonder une nouvelle colonie.

En attendant, les pauses plus fréquentes facilitent l’observation. Le jaune sur fond noir domine, de l’abdomen à la face, avec des nuances orangées sur les mandibules. Quelques touches roussâtres, ici et là, des pattes jusqu’à la naissance des antennes. Le tout dans une superbe indifférence. On est loin de la réputation belliqueuse du frelon. Il est vrai qu’il n’y a plus vraiment aujourd’hui de nid à défendre.

Sources : 

Frelon européen sur feuilles de ronce.

La mauvaise réputation du Frelon européen est plutôt injuste. Nullement agressif (sauf si on s’approche à moins de 5 mètres de son nid), ce n’est pas un « tueur d’abeilles » comme son cousin asiatique. Son régime est davantage diversifié. Ainsi, pour alimenter le couvain, son tableau de chasse est majoritairement constitué de mouches.

Aucun risque de confusion possible avec l’invasif Frelon asiatique, à la dominante noire plus prononcée et dont les marques jaunes, notamment sur la face, sont nettement plus orangée.