Modeste par la taille comme par l’absence de décor ou de couleur ostentatoires : le petit Andrène humble porte bien son nom. Si c’est bien lui !
Parmi les abeilles sauvages du jardin, celle-ci n’est pas facile à identifier. Sinon qu’il s’agit d’un andrène de petite taille. Moins d’un centimètre. Faute de signe distinctif évident, on hésite… Peut-être l’Andrène humble (Andrena humilis). Le nom, en tout cas, lui va comme un gant !
Un corps entièrement noir. Des ailes légèrement fumées. Une pilosité discrète. Sauf sur les pattes arrière où – chez les femelles comme ici – une brosse brun-fauve collecte le pollen. Enfin, glabre dans sa moitié avant, l’abdomen présente de timides lignes de poils blanchâtres à l’arrière.
Rien d’ostentatoire donc. Pas de pourpoint roux comme chez l’Andrène thoracique. Pas de colliers gris à l’image de l’Andrène cendré dont l’abdomen est également nu et luisant. Ni les ailes métalliques de l’Andrène agile, ni les rayures blanches de l’Andrène à pattes jaunes. Alors, Andrena humilis ? Il faut se faire une raison : si le jardin est une bonne école d’humilité, l’approche de ses petits hôtes l’est tout autant.
Sources :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- Les andrènes avec le site aramel.free.fr