Le Cercope sanguin

Cercope sanguin.

Champion du saut en hauteur, comme en longueur, le Cercope sanguin est un petit piqueur-suceur sorti d’un « crachat de coucou ».

Cercope sanguin.Comme sa cousine la Cicadelle verte, le Cercope sanguin (Cercopis vulnerata) a une sacrée détente ! Telles de puissants ressorts, ses pattes médianes et arrière le propulsent jusqu’à un mètre de là à la moindre alerte. Et le saut peut se prolonger d’un véritable vol en cas de réel danger.

Autre particularité de la famille : l’écume dont se recouvrent les larves pour se protéger. Les fameux « crachats de coucou ». Le plus souvent, on trouve ces amas spumeux sur la partie aérienne des plantes sauvages. Mais aussi au jardin sur les vivaces et les aromatiques notamment. Plutôt à l’aisselle des feuilles pour éviter le glissement du manchon le long de la tige. Cela dit, certaines larves préfèrent s’établir au niveau du sol. Au plus près des racines. Toujours enveloppées d’écume. Cela semble être le cas pour le Cercope sanguin.

Les ailes rouges et noires en bâtière, voilà un « piqueur-suceur » qui – comme sa progéniture – se nourrit de sève. Sauf infestation massive, il n’y a pas de véritable dégât à craindre. Pas même pour le « crachat » qui s’évanouit très vite après la nymphose.

Cercope sanguin.

Comme les pétales d’une fleur stylisée. Des taches rouges d’abord pointues à la naissance des ailes, puis vaguement rectangulaires, dessinant enfin un grand W sur fond noir.

Un proche cousin, le Cercope intermédiaire (Cercopis intermedia), orné des mêmes marques rouges beaucoup moins prononcées. Se distingue surtout par ses « genoux » rouges. Ses larves se développent également au niveau du sol, près des racines, dans un manchon spumeux.

Cicadelle verte femelle sur menthe des champs.

Une cousine plus éloignée, beaucoup plus petite mais tout aussi prompte à sauter, la Cicadelle verte, comme une minuscule cigale, en automne ici sur la Menthe sauvage.

Les crachats de coucou

Un « crachat de coucou » bien campé dans la ramure d’un pied de lychnis. On y devine la silhouette verte de la larve, au plus près de la tige qu’elle pique pour en sucer la sève.

À l’aisselle d’une feuille d’oseille sauvage. Les crachats du Cercope sanguin sont moins faciles à repérer, au raz du sol, au plus près des racines. D’une manière générale, « fabriqué » par la larve elle-même à partir de ses excrétions, le manchon spumeux assure à la fois la protection et la régulation thermique de son hôte tout en évitant son dessèchement.

Il suffit d’écarter légèrement la « bave » pour découvrir la larve : on distingue bien ici tête et pattes sur une silhouette qui préfigure déjà le futur cercope.

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