Comme ses larves, le Charançon de la Salicaire a un goût exclusif pour sa plante hôte dont il contient ainsi un peu les ardeurs invasives.
Une silhouette sans surprise. Trapue, ovoïde, avec une petite tête incrustée dans un thorax rond. Gros yeux et long « nez » recourbé : comme un masque carnavalesque affublé de solides antennes coudées. Bref, c’est bien un charançon. Assez semblable à la plupart de ses cousins et pourtant reconnaissable au premier coup d’oeil.
Le Charançon de la Salicaire (Hylobius transversovittatus) n’a en effet pas son pareil ! Par la couleur tout d’abord. Entre brun cramoisi et rouge vénitien. L’ensemble est ensuite très fortement ponctué, des élytres au rostre en passant par le thorax. À noter enfin des fémurs enflés et deux lignes de petites taches jaune clair sur les élytres.
C’est peu dire que ce charançon-ci est inféodé aux zones humides. En fait, comme son nom le suggère, il est surtout inséparable de sa plante hôte. Les adultes en grignotent les feuilles. Plus insidieuses, les larves se développent dans les racines ligneuses de la souche. Ainsi, le petit coléoptère participe discrètement à la régulation de la Salicaire réputée envahissante.