La Daldinie concentrique

Daldinie concentrique, champignon / Un jardin dans le Marais poitevin.

Voilà un champignon qui a la couleur de l’emploi. La Daldinie concentrique fait consciencieusement le job : la décomposition des bois morts.

On jurerait des bûches sorties du poêle en partie calcinées. Avec des boulets de charbon restés collés ici et là. Elles n’ont pourtant jamais connu le feu. Voilà des lustres qu’elles sont entassées là, parmi bien d’autres, dans le tas de bois cher au hérisson et à la Couleuvre d’Esculape.

C’est la Daldinie concentrique qui les « consume » ainsi, propageant et incrustant loin son mycélium noir. Elle parachève une décomposition déjà bien avancée. Etrange champignon ! Ici à maturité, sa croute charbonneuse, nuancée de bleu, est devenue friable. Des morceaux se sont détachés, laissant apparaître les cernes grises et noires concentriques de sa croissance. D’où son nom.

De nouvelles excroissances globuleuses sont en formation. Tant qu’il y aura des fibres ! La Daldinie concentrique a trouvé un bon filon. Sous le lierre et les ronces, il y a tout un tas de bois à coloniser.

Autres champignons xylophages du jardin : la Tramète et la Xylaire.

Daldinie concentrique, cernes de croissance / Un jardin dans le Marais poitevin.

Outre les champignons, le tas de bois accueille nombre d’insectes xylophages mais aussi le hérisson du jardin…

… et la Couleuvre d’Esculape y trouve un de ses refuges favoris !