L’Éristale des fleurs

Éristale des fleurs sur capitule de pissenlit.

Une jolie mouche de la très grande famille des syrphes. L’Éristale des fleurs se partage entre butinage et farniente au soleil.

Éristale des fleurs au repos.On l’appelle parfois Syrphe à tête de mort. Il faut cependant avoir quelqu’imagination pour percevoir le macabre dessin parmi les lignes blanchâtres qui marquent le thorax noir de l’Éristale des fleurs (Myatropa florea) ! Mais cette grosse et jolie mouche est bien membre de la famille des syrphes dont elle adopte volontiers le vol stationnaire.

Éristale des fleurs sur feuille d'Arum sauvage.Cela dit, si la plupart des larves de syrphes sont siphonneuses de pucerons, celles de la branche des éristales ont un régime moins ragoutant. Elles s’épanouissent dans les eaux fangeuses et sont munies d’une sorte de tuba qui leur valent le surnom de « vers à queue de rat ». Elles n’en sont pas moins utiles puisqu’elles contribuent à purifier les eaux chargées en matières organiques.

Avec son abondante et lumineuse pilosité jaune, l’Éristale des fleurs se distingue aisément de ses cousines les Éristales tenace et opiniâtre, plus sombres. Elles ont cependant des moeurs comparables. Au jardin, elles butinent avec beaucoup de constance. Mais elles apprécient aussi les bains de soleil et les longues toilettes au bord des haies.

Sources :

Avril 2020. Sur aubépine en fleurs.

Fin juillet 2020. Sur menthe sauvage en fleurs. La « tête de mort » du pronotum est bien visible.

Début août 2021. Sur une ombelle de grande berce au bord du halage.

Mi avril 2022. Sur un buisson d’aubépine.

Ne pas confondre avec sa cousine l’Éristale opiniâtre. À noter une tonalité générale plus sombre et une seule paire de marques triangulaires jaune-orangé à l’avant de l’abdomen.