L’Éristale tenace aime les bains de soleil. Et la propreté. Alors, elle profite souvent des pauses pour prendre soin d’elle. Méticuleusement.
Si vous aviez trois paires de pattes, lesquelles utiliseriez-vous pour la toilette ? Proche parente des syrphes, l’Éristale tenace (Eristalis tenax) ne se pose pas de question. elle fait les choses dans l’ordre. Tout simplement.
D’abord l’abdomen puis les ailes avec les pattes arrière. Des ailes parfaitement translucides, solidement nervurées, dont une belle ligne ondoyante propre aux Éristales.
Elle prend le temps de les lisser, encore et encore, solidement campée au bord de la feuille.
Viennent ensuite le thorax et la tête, avec les pattes médianes. Tout y passe. La face, les mandibules… Mais le plus sensible, sinon le plus précieux, est pour les pattes avant que l’Éristale tenace se nettoie longuement au préalable. Comme on se frotte les mains.
Elle penche alors franchement la tête, d’un côté, de l’autre, pour se lustrer délicatement les énormes yeux. Ils sont ici disjoints : c’est une femelle.
Enfin, suprême délicatesse, la trompe… Et quelle ! Progressivement déployée et brossée, elle est longue, démesurément longue. Voilà donc notre Éristale lustrée comme un sou neuf. Parée pour un nouveau tour de jardin.
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Deux cousines : l’Éristale des fleurs…

… et l’Éristale opiniâtre.