Monsieur Halicte de la Scabieuse

Halicte de la Scabieuse sur fleur de cosmos.

Élancé dans son costume rayé, Monsieur Halicte de la Scabieuse ne manque pas d’allure. Une silhouette longiligne qu’accentuent ses hautes antennes.

Pas si petit que cela ! Monsieur Halicte de la Scabieuse (Halictus scabiosae) frise tout de même le centimètre et demi. Il n’en parait pas moins fluet. Au regard notamment de l’étroitesse de son long abdomen plat. D’autant que, loin d’être hirsutes, les bandes grises de celui-ci sont délicatement feutrées.

Certes, le thorax est davantage velu. La nuque et la face également. Mais, brune, voire roussâtre, parfois grisâtre, la fourrure y est à la fois fine et harmonieusement répartie. D’où cette impression de mise soignée qu’accentuent les étroites ailes, légèrement fumées, sagement repliées sur l’abdomen au repos.

Mais se sont évidemment ses superbes antennes qui le distinguent entre tous les butineurs du jardin. Fièrement dressées lorsqu’il butine, elles affectent une élégante courbure, avec, subtile raffinement, une pointe en forme de crochet.

Lorsqu’il passe au jardin, Monsieur Halicte de la Scabieuse ne manque jamais de visiter les cosmos. Peut-être est-il sensible à l’harmonie des couleurs…. Fémurs noirs, tibias et tarses jaune paille : ses pattes sont en effet au diapason des petits fleurons qu’il butine avec tant d’assiduité !

Au repos sur une feuille de dahlia. Ne comptez pas apercevoir Monsieur Halicte de la scabieuse au printemps. Seules les femelles, fécondées l’été précédent, passe en effet l’hiver. Les mâles émergent bien plus tard. En coeur de l’été. L’existence de ces messieurs se résume ainsi à la belle saison. Pour copuler et mourir.

Et voici Madame Halicte de la scabieuse ! Lissant ici ses antennes, sur un capitule d’échinacée. Les antennes sont plus courtes, coudées  et non « crochetées ». L’abdomen, également plus court, présente des bandes doubles, ocres et jaune clair.

Et voici Madame Halicte de la scabieuse ! Ici poudrée de pollen.Les antennes sont plus courtes, coudées  et non « crochetées ». L’abdomen, également plus court, présente des bandes nettement bicolores, ocres et jaune clair.

Le profil longiligne caractéristique de Monsieur Halicte de la scabieuse, ici sur une inflorescence de Bardane au bord du halage.

Fin août 2021. Au repos sur une feuille de dahlia. Ne comptez pas apercevoir Monsieur Halicte de la scabieuse au printemps. Seules les femelles, fécondées l’été précédent, passe en effet l’hiver. Les mâles émergent bien plus tard. L’existence de ces messieurs se résume ainsi à la belle saison. Pour copuler et mourir.

Mi septembre 2021. Sur une inflorescence de Menthe des champs.

Mi septembre 2021. Deux mâles, les rayures abdominales grisâtres pour l’un, plutôt fauves pour l’autre.

Début octobre 2022. En automne jusqu’aux premières gelées, ici avec la complicité de la Centaurée.

Début août 2023. Exploration des délicates coroles de Cataleptique.

Début septembre 2023. Sur la floraison constamment renouvelée de Verveine de Buenos aires.

Mi septembre 2023. Les pattes jaunes se confondent avec les fleurons de l’Aster lancéolé.

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