La Mélitte de la lysimaque

Mélitte de la lysimaque.

En bordure de la Sèvre et des fossés du marais, la jaune Lysimaque procure à la petite Mélitte une huile vitale pour sa progéniture.

Mélitte de la Lysimaque.Inféodées aux zones humides, l’une et l’autre sont inséparables. Ainsi, la petite Mélitte de la Lysimaque (Macropis europaea) creuse son nid sur les berges de la Sèvre niortaise. À proximité immédiate des panicules jaune vif qu’elle est d’ailleurs seule à fréquenter…

Il est vrai que la Lysimaque commune (Lysimaquia vulgaris) ne produit pas de nectar. Mais une huile très spécifique dont la Mélitte ne saurait se passer. À la fois pour nourrir ses larves et pour enduire les cellules de son nid d’un revêtement hydrofuge.

Cette petite abeille sauvage mesure moins d’un centimètre. D’un joli noir luisant, très peu velue, elle présente un abdomen finement rayé de blanc. On la distingue aisément. Même en vol. Ses pattes arrière lui donne en effet une silhouette incomparable. Avec tibias et tarses revêtus d’un épais manchon de pollen mélangé à ladite huile.

Évidemment, son propre besoin d’énergie appelle un peu de nectar de temps en temps. Elle n’a alors que l’embarras du choix. Entre épilobe et salicaire, eupatoire et pulicaire, tout proches sur la berge.

SOURCES :

Mélitte de la lysimaque.

Jadis récoltée pour ses vertus médicinales, la Lysimaque commune soignait notamment plaies et contusions. D’où son nom populaire de chasse-bosse.

Mélitte de la Lysimaque.

Position caractéristique de la femelle Mélittte. Tête et pattes avant enfoncées dans la corolle de la Lysimaque. Pattes arrière écartées, recouvertes d’un manchon de pollen et d’huile. Les mâles trop pressants sont ainsi prévenus : l’heure est à l’approvisionnement des futures larves.