Joues et naissance des ailes dorées, la Mouche mésembrine apprécie les bains de soleil. Pas si facile en ce début novembre !
Elle est tout de même moins rondelette que l’Échinomye corpulente à laquelle elle ressemble beaucoup. Et pas de « cagoule » jaune pour la Mouche mésembrine (Mesembrina meridiana), alias la Mouche de midi ! La tête et les antennes sont à l’unisson du reste du corps. Noires. Avec des « joues » jaune orangé pour seule exception. Comme un écho à la naissance joliment dorée des ailes par ailleurs légèrement fumées.
Elle doit son nom vernaculaire à son habitude de prendre longuement le soleil. Ici sur une feuille morte. Entre deux butinages. Car pollen et nectar font l’ordinaire de la Mouche mésembrine au jardin. Sacré contraste avec ses larves qui se développent dans les bouses de vache des prairies toutes proches !
Non qu’elles soient coprophages. Comme celles de la Mouche du fumier, leur régime est plutôt carnivore. Elles traquent ainsi la multitude d’autres petits vers qui peuvent grouiller dans la dite matière. Et en plus il y fait chaud !
Sources :

Fin septembre 2021. Bain de soleil sur une feuille morte au pied d’une haie.

Corps noir hérissé de soies épaisses et naissance des ailes dorées : au-delà de ces ressemblances, l’Échinomye corpulente se distingue surtout par une tête et des antennes jaune orangé. Et sa progéniture parasite les chenilles.

À ne pas confondre non plus avec la Zophomyie ivre (Zophomyia temula) à la silhouette plus allongée et au corps – notamment l’abdomen – hérissé de fortes soies noires. Ses larves sont parasitoïdes.

Comme celles de la Mésembrine, les larves de la Mouche du fumier se développent dans les bourses de vache des prairies.

Tout comme celles de la petite Rhingie champêtre au drôle de « nez » pointu…

… et de l’Asile frelon, redoutable carnassier, siphonnant ici une Tipule.