La Nomade fardée

La Nomade fardée.

La petite Nomade fardée entre en scène. Avec quelques coquetteries rouge-brique – jusqu’en dans les yeux – sur fond noir et jaune.

La Nomade fardée.Dans la série des « abeilles coucous » déguisée en petites guêpes, les « Nomades » (Nomada sp.) ont toutes un air de famille. Avec une dominante noire tachée de jaune au thorax et rythmée de bandes jaunes à l’abdomen. Une troisième couleur s’y invite le plus souvent : le rouge brique. Ainsi, la Nomade fardée (N. ducata) tient sans doute son nom de ses multiples touches rouges : premier segment de l’abdomen, attaches des ailes, pattes, antennes et yeux.

Le fard est cependant plus discret que celui de la Nomade rousse (N. lathburiana) dont le brun-rouge envahit jusqu’au thorax, au point d’être appelée Poils-de-carotte !

Plus sobre, le thorax ici est bien noir, avec deux petites taches latérales jaunes et une seule plus larges à l’arrière. C’est la seule espèce de la famille à présenter cette tache arrière unique qui fait écho à un fin collier jaune, peu lisible, à l’avant.

Chez les « Nomades », les femelles parasitent les nids d’autres abeilles solitaires. Avec une préférence pour celles du genre Andrène. Chacune sa spécialité ! Pour la Nomade fardée, c’est l’Andrène à pattes jaunes. L’une et l’autre fréquente actuellement les pissenlits. Mais une seule récolte du pollen. Devinez laquelle !

La Nomade fardée.

Pas de brosse de collecte chez les Nomades : pas de larves à nourrir en effet puisqu’elles confient leurs oeufs à des abeilles solitaires plus industrieuses qu’elles !

La cible favorite de la Nomade fardée

Andrène à pattes jaunes.

L’Andrène à pattes jaunes : la récolte ici va bon train pour garnir le garde-manger de ses larves. Ou celles, peut-être, de la Nomade fardée !

En savoir pluS :

Deux cousines

Nomade commune sur Ficaire fausse renoncule.

La Nomade commune (N. goodeniana) parasite de l’Andrène noire-bronze.

La Nomade rousse (N. lathburiana) parasite de l’Andrène cinéraire.