L’Anthophore à pattes plumeuses

Anthophore à pattes plumeuses, mâle, sur fleur de romarin.

Mi mars. En attendant l’émergence de leurs belles, les mâles de l’Anthophore à pattes plumeuses prennent des forces sur le romarin du jardin.

Anthophore à pattes plumeuses, mâle, sur fleur de romarin.Le romarin a quelque chose de magique. Ses petites fleurs mauves n’ont en effet pas leurs pareilles au jardin pour retenir l’Anthophore à pattes plumeuses (Anthophora plumides). Et faciliter ainsi son observation. Car la petite abeille sauvage est d’ordinaire on ne peut plus fugace…

Anthophore à pattes plumeuses, mâle, sur fleur de romarin.Particulièrement vive, elle ne tient pas en place, passe d’une fleur à l’autre et change de cap à donner le tournis ! Du moins prend-elle un peu plus son temps ici sur le romarin. Comme enivrée par un nectar si parfumé et revigorant. Une aubaine certains matins frisquets.

Trapue et de belle taille, avec une quinzaine de millimètres, elle présente une fourrure dense qui lui donne une allure de bourdon. Il s’agit ici d’un mâle dont la livrée grisâtre se réchauffe de fauve sur le thorax. Les femelles sont généralement plus sombres. À noter enfin, autre signe distinctif de Monsieur, les longues soies noires formant d’étranges franges sur les tarses des pattes médianes. D’où le clin d’oeil de son nom vernaculaire.

Sources : 

Anthophore à pattes plumeuses, mâle, sur fleur de romarin.

Sur une face par ailleurs envahie de poils gris, le clipeus jaune du mâle est ici bien visible.

Pas si simple de photographier une Anthophore plumeuse au repos !

Fin mars 2021. Le mirabellier est en fleurs. De quoi oublier un peu le romarin et le Gléchome lierre terrestre

Mi avril 2021. Ici sur fleur de pommier, la femelle ne présente de longues sur les pattes médianes…

…mais des brosses aux postérieures pour la collecte du pollen.

Fin avril 2021. Dans les allées du jardin, sur les inflorescences du Trèfle du prés.

Madame Anthophore à pattes plumeuses, chargée de pollen, à l’approche de la phacélie.

Mais gare à la Mélecte commune. Une abeille coucou printanière avec l’Anthophore à pattes plumeuses pour cible privilégiée.