Avec sa très longue langue, aucune corolle ne peut refuser son nectar au Bourdon des jardins. Un butineur hors-pair.
En voilà un qui n’a pas volé son nom et manquait donc assurément à cette chronique. D’avril à septembre, parfois au-delà, le Bourdon des jardins (Bombus hortorum) y compte en effet parmi les butineurs les plus familiers. Mais il est vrai qu’on l’assimile souvent au Bourdon terrestre (Bombus terrestris).
Leurs livrées sont presque semblables. Fond noir, collier jaune orangé et « cul blanc ». La différence tient notamment à leur « ceinture ». Également jaune orangé mais étroite, laissant les premiers segments de l’abdomen dégagés chez terrestris, plus ample pour déborder légèrement sur le thorax chez hortorum.
Autre différence : la langue ! On la voit ici, pendante, très longue, à l’approche d’une digitale. Avec un tel équipement, le Bourdon des jardins peut explorer les corolles les plus profondes. Moins bien outillé, le Bourdon terrestre s’oriente lui vers des nectars plus facilement accessibles. À chacun ses spécialités. Ainsi va la rationalisation de la pollinisation au jardin !
Les cousins
En savoir plus :
- Albouy, 2005, Le Bourdon, Belin /Opie Poitou-Charentes.
- Bellmann, 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Les bourdons avec le site aramel.free.fr
- Bombus ruderatus avec la galerie du site insecte.org
- Bombus hortorum avec la galerie du site insecte.org