Le Psithyre vestale

Bourdon vestale sur origan en fleurs.

Le Psithyre vestale ne collecte ni nectar ni pollen : il confie sa progéniture aux bons soins des ouvrières du Bourdon terrestre.

Bourdon vestale sur origan en fleurs.Il ressemble à un Bourdon terrestre qui aurait oublié sa ceinture dorée… La fourrure du Psithyre vestale (Bombus vestalis) est ainsi à dominante noire. Entre cul blanc et collier jaune. Autres caractéristiques distinctives : des ailes davantage fumées et – bien visibles ici – des métatarses postérieurs aussi larges que les tibias. 

Voilà un bourdon-coucou adepte du coup d’état ! Ainsi, lorsque la femelle s’introduit dans son terrier cible, généralement celui du Bourdon terrestre, son premier objectif est d’en tuer ou d’en chasser la reine. Encore lui faut-il intervenir au bon moment. La colonie émergente doit être suffisamment organisée. Mais pas trop. Sinon les ouvrières aguerries risquent de repousser l’intruse.

Il suffit alors de détruire les premières cellules d’élevage. Puis de pondre en lieu et place de la reine déchue. Les ouvrières encore novices n’y verront que du feu et prendront soin de la progéniture de l’usurpatrice.

Bourdon vestale sur origan en fleurs.

Élevées par les ouvrières du Bourdon terrestre, les femelles coucous n’ont pas de brosse de collecte. À quoi bon ? Elles butinent seulement pour leur propre consommation. Émergeant à la fin du printemps ou au début de l’été, elles iront bientôt à leur tour, après fécondation, à la recherche d’un nid à parasiter.

Bourdon vestale sur origan en fleurs.

Vestale ! Baptiser un bourdon-coucou en référence à la déesse romaine protectrice du foyer familial et de ses prêtresses : les entomologistes ne manquent pas d’humour…

Sur la Sauge des bois. Ici avec un liseré jaune juste avant le « cul blanc ».

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