Le Clytre des saules

Clytre des saules en ponte.

Le comble du parasitisme… Le Clytre des saules « maquille » en effet ses oeufs pour les faire transporter jusqu’à la fourmilière par les fourmis elles-mêmes !

Madame Clytre des saules (Clytra laeviuscula) est surprise ici en pleine ponte. Entre ses pattes arrière. Elle retient ainsi ses oeufs car, avant de les disséminer, il lui faut les préparer. Elle va donc minutieusement les enduire de ses excréments puis les lâcher sur le passage d’une colonie de fourmis.

Celles-ci vont alors les estimer bons matériaux de construction et les transporter jusqu’à la fourmilière. Sitôt l’éclosion, les larves parasites s’échapperont des parois où elles avaient été incluses pour commencer leur festin. Non sans s’enduire très vite de terre et de leurs propres excréments pour se constituer une gangue protectrice propre à se garder des mandibules des fourmis !

Un thorax noir et luisant d’où la tête dépasse à peine. Des élytres allongés, rouge orangé, marqués de deux points noirs à l’avant et de deux taches plus larges et plus diffuses à l’arrière. Pour sa part, le Clytre des saules se nourrit du feuillage d’arbres divers, saule, peuplier, chêne, orme, noisetier… Mais aussi de pollen. Notamment de marguerite.

Sources :

  • Coléoptères d’Europe, Vincent Albouy et Denis Richard, Delachaux/Niestlé
  •  quelestcetanimal.com

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Clytre des saules : le feuillage des arbres mais aussi le pollen des marguerites.

Fin mai 2021. Sur une feuille de la Sauge toute-bonne.

Début juillet 2021. À l’escalade d’une tige de Cardère sauvage.

À ne pas confondre avec le Crytocéphale à deux taches (Chryptocephalus biponctatus) dont les élytres, rouge orangé, sont à la fois striés et ponctués. Les  taches noires diffèrent de celles du Clytre : moins diffuses à l’arrière, simples tirets à l’avant. Les antennes sont plus longues, avant les quatre premiers articles tirant vers la jaune.