Médicinale jadis réputée, l’Herbe-à-Robert s’invite un peu partout. Un couvre-sol coloré et peu exigeant. Délicatement fleuri.
Elle côtoie l’Orpin blanc sur la toiture du cabanon. L’Herbe-à-Robert s’aventure jusque dans les taillis proches du jardin. C’est un géranium, sauvage certes, mais plus « vrai » que le pélargonium dont les jardineries commencent à regorger à l’intention des balcons.
Les hypothèses ne manquent pas pour expliquer son nom populaire. En passant par l’inévitable et sulfureux Robert-le-Diable. Encore lui ! Comme si le flamboyant papillon ne lui suffisait pas. Il est vrai que l’odeur s’en mêle : les feuilles, surtout lorsqu’on les froisse, diffusent en effet des relents musqués qui n’évoquent pas forcément la sainteté !
Pour couronner le tout, les tiges poilues sont baignées d’un intense rouge-sang. Les sépales des boutons floraux également. Un rouge-sang qui paraît même suinter du feuillage… Heureusement, roses, plus ou moins violacées, les petites fleurs sont charmantes. Elles vont par deux et on leur donnerait le Bon Dieu sans confession. Gare malgré tout. Excellent couvre-sol, l’Herbe-à-Robert est vite envahissante. Mais si facile à arracher lorsqu’elle va trop loin !
En savoir plus sur le Geranium robertianum sur le site zoom-nature.fr